FRANÇOIS JOUSSELIN
C’est en faisant le site de François Jousselin, mon père, que je me suis aperçu qu’il était évident que je devais aussi parler de ma mère Elisabeth. Car en effet, si François a pu se consacrer à sa peinture, il le doit en partie à son épouse. Tour à tour source d’inspiration et de motivation pour François, je me devais de la présenter. Comme m’a dit Mélanie Erhardy artiste peintre lors d’une interview « ..mais Elisabeth était aussi sa muse! Et c’était à elle qu’il présentait un travail finit pour approbation»
Car finalement, quel artiste ne possède pas de Muse ?
Elisabeth Varty, de nationalité anglaise, est née à Courbevoie le 18 décembre 1926. Au début de la seconde guerre mondiale ses parents retournent à Newcastle, en Angleterre avec leurs enfants, Elisabeth et Henry, sans oublier la bonne française dont j’ai perdu le nom, sans famille et voulant fuir elle aussi l’occupation allemande. Une amitié forte lia ces deux femmes.
Dans les années 50, éprise d’une liberté nouvelle et mût par l’élan d’une jeunesse anglaise pleine d’espoir, elle part en France après ses études à l’université de Londres. Là, elle rencontre François Jousselin, qu’elle épouse le 16 avril 1955. Elle l’aidera et le poussera par un Sacrifice d’Amour à quitter son travail d’employé de bureau à l’OCDE et à s’investir totalement pour son art : la peinture.
Elle assumera seule les premières années l’aspect financier de leur vie de couple en travaillant d’abord pour l’ambassade France Canada puis pour les Galeries Lafayette comme journaliste d’entreprise.
C’est Elisabeth qui « validait » les œuvres de François, qui ne montrait ses toiles aux autres que lorsqu’elle avait donné un avis positif.
Mais Elisabeth, artiste elle aussi, écrivit des textes et des poèmes, que j’essaye de retrouver aujourd’hui.
Elle pratiqua le Prana Yoga, l’énergie de la Vie, pendant plusieurs années. A 60 ans, à la surprise de tous, elle partit seule un mois en Inde, dans un Ashram.
Elisabeth eut avec François deux garçons, David et Joseph, qu’elle aimât et éduqua dans la bonne humeur, le rire et une culture enrichissante.
Et 6 petits enfants, qu’elle emmenait au parc, voir guignol, au cinéma, au restaurant, au théâtre, au musée...
Un jour, peu après le décès d’Elisabeth en 2006, mon père m’a demandé « Comment décrirais-tu ta mère en quelques mots ?
- Shakespeare, Virginia Woolf, Charles Dickens, Henry Purcell...
- Oui...tout à fait..., me répondit-il
J’ai vu alors passer sur le visage de mon père l’ombre d’une infinie tristesse
Gaie, enjouée, optimiste, curieuse, tournée vers les autres et passionnée de tout : de Théâtre dont elle fit parfois des traductions, de Cinéma d’auteur, de Littérature, de Cuisine...
Sans elle, François Jousselin n’aurait pas vécu